Quels engrais utiliser pour un cannabis d’exception

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Obtenir un cannabis d’exception est le rêve de tout cannabiculteur d’intérieur. Plusieurs facteurs sont importants, notamment le rendement en grammes par watt, la quantité de résine, le parfum et le goût du produit final. Remplir tous ces critères à la fois n’est certes pas facile, mais pas impossible pour autant. Il suffit de miser sur les meilleurs engrais et additifs pour cannabis, en sachant bien les utiliser selon la phase de culture.

engrais cannabis

Comme de nombreuses autres plantes, le cannabis se nourrit de micro et de macronutriments qui lui sont apportés par la terre ou l’eau d’arrosage. Au-delà des engrais de croissance et de floraison de base, il existe toute une série d’additifs pour cannabis permettant d’améliorer le rendement et la qualité des récoltes. Des engrais de base et des additifs spécifiques ont été développés pour répondre aux besoins de la plante selon sa phase de culture.

Stimulants racinaires

Ce type d’additif sert à accélérer le développement des racines. Les stimulants racinaires contiennent généralement de l’hormone auxine en petite quantité, sous n’importe laquelle de ses formes chimiques. Certains contiennent des bactéries et des champignons entrant en symbiose avec les racines du cannabis, et favorisant leur développement. Quoi qu’il en soit, ils s’administrent les premiers jours suivant le repiquage, jusqu’à ce que les racines occupent tout le volume du substrat. Le complexe racinaire Hesi, le Black Storm et le Bio Roots sont quelques-uns de nos favoris.

Engrais de croissance

engrais croissance cannabis

Le nom commercial des engrais de croissance contient souvent le mot Grow (« croissance » en anglais). Ils sont riches en azote pour favoriser le développement des tiges et des feuilles. La plupart des fabricants proposent leurs engrais de croissance en différentes versions selon que la culture se fait en terre, coco ou hydroponie. Nous vous en expliquerons la raison en détail ultérieurement, pour l’heure voici nos recommandations : Pure Blend Pro Grow de Botanicare, BioGrow de Biobizz et Organic Grow de BAC.

Engrais de floraison

Les engrais de floraison pour cannabis s’utilisent lorsque les plantes sont en photopériode 12h/12h. Ils sont riches en phosphore et potassium pour favoriser le développement des têtes. Il en existe des organiques, des minéraux et des bio-minéraux. Tous sont efficaces à condition de bien suivre les instructions de dosage correspondantes, mais nous avons un faible pour ces trois-là : le Solotek Bloom de Grotek, le Flower-C d’Atami et le BioFlores de BioCanna.

Additifs ou boosters

Ces produits peuvent prendre différentes formes, notamment celle de suppléments en vitamines, hormones, acides aminés, etc. – parfois même tout ça à la fois ! Ils servent à doper la floraison de la plante, à en améliorer l’état de santé et à accroître le rendement de la récolte. Nos clients ont tendance à préférer le Delta 9 de Cannabiogen, le Supervit d’Hesi et le Canna Boost.

Enzymes

Il s’agit certainement de l’un des composants les plus novateurs des gammes d’engrais pour cannabis. Les enzymes sont des molécules capables d’accélérer les réactions chimiques en général. Dans le cas des engrais, elles accélèrent la décomposition des racines mortes, ce qui permet de libérer de l’espace dans le substrat et d’en améliorer l’aération – pour le plus grand bonheur des racines. Les enzymes les plus utilisées en culture d’intérieur sont : le Cannazym de Cannna, le BN-Zym de Bionova et l’Atazyme d’Atami.

Les stimulants de floraison

booster cannabis

Sont appelés stimulants de floraison les produits riches en phosphore et potassium, sans azote ou presque. Comme leur nom l’indique, ces produits visent à faire gonfler les têtes par l’apport rapide de ces éléments. Ils s’administrent lors de la phase finale de floraison, entre la cinquième et la huitième semaine au plus tard. Le stimulant de floraison par excellence est le PK 13/14, proposé par différentes marques dont Canna, Hesi et Atami.

Bien qu’il existe encore d’autres catégories de produits (suppléments divers, produits de rinçage, etc.), ceux que nous venons de vous présenter suffisent amplement à une culture réussie. Si vous avez le moindre doute sur l’un ou l’autre de ces produits, n’hésitez pas à nous en faire part en commentaire, nous y répondrons au plus vite. Le bonjour de l’équipe Cactus ! À bientôt !

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Comment faire germer de vieilles graines de cannabis

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Nombreux sont les cultivateurs à garder dans un coin de vieilles graines ramenées de voyage, obtenues en cadeau, etc. Vous en avez certainement déjà fait l’expérience : faire germer ces graines oubliées dans un tiroir ou au frigidaire pendant des années peut poser difficulté.

germer vieilles graines cannabis

Avec cet article, notre objectif est de vous expliquer comment faire germer ces graines sans employer de techniques de laboratoire complexes, mais grâce à un incroyable produit très utilisé en cannabiculture : les acides humiques.

Comme pour les autres espèces végétales, les graines de cannabis perdent de leur vigueur germinative avec le temps. Leur capacité à germer diminue notamment lorsqu’elles sont exposées à une certaine humidité ou à des variations de température.

Il arrive parfois que des graines de provenance lointaine atterrissent entre nos mains. Ces graines présentent un grand intérêt, leur bagage génétique étant très éloigné de celui des hybrides commerciaux, le plus souvent d’ascendance Skunk, Afghani ou Haze. Que vous soyez un simple cultivateur ou un breeder désireux de développer de nouvelles variétés, ces graines de collection sont un vrai trésor.

Produits aux acides humiques

Nous sommes de grands partisans des produits à base d’acides humiques en raison de leurs nombreux avantages : ils stabilisent le pH, favorisent la chélation des micronutriments, dopent le développement des racines secondaires, etc. Voici ceux que nous vendons le plus :

  • Diamond Nectar de General Hydroponics. Acides humiques provenant de dépôts de léonardite situés au Mexique. Contient également des acides fulviques.
  • Top Max de Biobizz. L’un des stimulants de floraison les plus commercialisés du marché cannabique. Légèrement plus dilué que le Diamond Nectar.

germer vieilles graines cannabis

Ces produits servent habituellement à augmenter le rendement des plantations de cannabis. Directement appliqués sur les graines de cannabis, ils ont toutefois le pouvoir d’en augmenter le taux de germination, grâce à leur action stimulante sur le primordium racinaire qu’elles renferment. Ils sont d’une grande aide pour faire germer les vieilles graines.

Faire germer des graines avec des acides humiques

Chez Cactus Martorell, nous avons reçu des graines d’une variété sativa du Swaziland, à l’extrême sud de l’Afrique. Cette variété y est cultivée depuis des générations, en sélectionnant les plantes pour leur résistance, la brièveté de leur floraison et leur rendement : il s’agit donc de graines très intéressantes d’un point de vue agronomique.

Nous avons eu des difficultés à les faire germer, sans doute parce qu’elles ont été soumises à des conditions défavorables (température et/ou humidité ) ou parce qu’il s’agit de graines sélectionnées dans les montagnes. Il arrive que les graines de variétés de haute montagne germent mal à basse altitude. Pour y remédier, nous avons utilisé du Diamond Nectar (acides humiques). Voici comment procéder :

  • Préparer un mélange d’eau distillée et de Diamond Nectar à 1:1. La quantité à prévoir dépend du nombre de graines à faire germer, mais 50 ml devraient suffire.
  • Laisser les graines à tremper dans ce mélange pendant 12 heures.
  • Passé ce délai, retirer les graines du mélange et les déposer dans une assiette avec du sopalin humide.
  • En moins de 1 jour, la première radicelle perce et les graines sont prêtes à repiquer.

C’est aussi simple que cela ! Si vous avez de vieilles graines impossibles à faire germer en votre possession, ne désespérez pas… un peu d’acide humique et le tour est joué !

Comme d’habitude, nous vous invitons à participer à notre communauté de cultivateurs en nous faisant part de vos questions et commentaires ci-dessous.

Le bonjour de l’équipe Cactus ! À bientôt !

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Comment faire germer vos graines de cannabis

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Ce nouvel article est consacré à la germination des graines de cannabis. La plupart des cultivateurs travaillent à partir de boutures, mais planter des graines a également ses avantages – à condition qu’elles donnent des plantes homogènes, tant en termes de taille que de temps de floraison. Avant d’acheter des graines, il est impératif de s’assurer qu’elles ont été stabilisées par leurs sélectionneurs. Renseignez-vous bien.

germination cannabis

En discutant avec des cannabiculteurs, il n’est pas rare d’entendre des phrases du genre : « Je cultive à partir de boutures, partir de graines demande trop de temps ». Ce n’est pas tout à fait vrai. Pour les cultivateurs disposant d’une chambre de culture destinée à la croissance (photopériode 18h de lumière/ 6h d’obscurité), la perte de temps peut être nulle.

Comment avoir ses graines prêtes pour une prochaine culture dès l’approche de la récolte ?

Rien de plus facile, si l’on tient compte du fait qu’une plante doit être adulte pour fleurir, et que le passage à l’âge adulte se fait à environ 30 jours de vie : il suffit de lancer la germination des graines de la récolte à venir lorsque les plantes de votre armoire de floraison sont à environ 30 jours de la récolte. Mais avant de rentrer dans le détail, penchons-nous sur la germination :

materiel germination cannabisgermination cannabis

 

 

 

 

 

 

 

 

La germination correspond au moment où notre plante préférée prend vie. La graine contient un embryon en latence, qui attend que les conditions soient réunies pour « accoucher » de la plantule. Dans la nature, le processus a lieu au printemps, lorsque le climat s’adoucit et que les premières pluies tombent. Pour faire germer une graine avec succès, trois facteurs doivent être réunis :

  • Eau. Plus l’humidité du milieu de germination est élevée, plus l’enveloppe de la graine a tendance à ramollir, et plus il est facile à la radicule de percer. Attention toutefois : une humidité excessive favorise la prolifération de pathogènes – tant les  champignons s’attaquant au cannabis de type  Fusarium ou Rhizoctonia que les moisissures en tous genres.
  • Air. Comme tout organisme vivant, la plantule respire. Plus il y a d’air disponible, plus le déroulement des processus vitaux est rapide. Assurez-vous que le substrat n’est pas trop dense ou saturé en eau, et qu’il contient suffisamment d’air pour le bon développement de la graine en phase de germination.
  • Température. La température idéale pour la germination oscille autour de 24 °C. En dessous, les processus métaboliques ralentissent ; au-dessus, l’apparition de champignons et de bactéries pernicieuses est favorisée.

germination cannabis

Côté nutrition, lors des premiers stades de développement (apparition de la radicule et des cotylédons), la plantule s’alimente des réserves que contient la graine. Ces réserves – un amidon hautement énergétique – sont métabolisées grâce à la synthèse de gibbérellines au niveau de l’embryon. Cette énergie facilite l’émergence de la radicule et l’apparition des cotylédons (les deux premières feuilles arrondies).

Méthodes de germination.

Ces deux méthodes sont d’une efficacité équivalente. À vous de choisir celle qui vous plaît le plus, ou vous semble le plus pratique.

  1. Assiette et serviettes en papier. Placez une serviette en papier humidifiée dans une assiette, et déposez-y les graines. Afin de préserver l’humidité, recouvrez le tout avec une deuxième assiette à l’envers. Une fois que les radicules ont percé, mettez les graines en terre (enterrez-les à faible profondeur) en prenant bien soin de ne pas abîmer les racines. Pour une température optimale, il est conseillé d’installer les assiettes sur une surface tempérée, comme un radiateur réglé au minimum.
  2. Jiffy (différentes tailles possibles). Les cubes de tourbe compressée sont une excellente option pour la germination. Hydratez le jiffy avec de l’eau de qualité et enterrez-y la graine de cannabis à faible profondeur. Placez les jiffies dans une serre affichant une humidité relative d’environ 90 %. À l’apparition de la plantule, réduisez progressivement l’humidité en ouvrant les aérateurs de la serre. L’avantage de cette méthode est qu’il est possible de passer directement le jiffy en pot sans avoir à toucher les racines.

graines germination cannabis

Faire germer ses propres graines de cannabis est parfois laborieux, mais offre l’avantage de ne plus avoir à faire tourner une armoire de pieds-mères toute l’année pour prélever des boutures. De plus, les graines les plus récompensées sont plus vigoureuses que la plupart des boutures circulant au marché noir, et leur prix est plus ou moins équivalent.

Le fait qu’elles soient plus vigoureuses les rend plus résistantes à la chaleur, ainsi qu’aux maladies et aux nuisibles s’attaquant au cannabis : c’est une excellente option pour les cultures estivales.

L’éclairage est également un facteur clé. Un éclairage trop puissant risquerait de brûler les jeunes plantules, c’est pourquoi un éclairage froid est préférable pour les premiers jours de vie de la plante.

  • Tubes fluorescents. Qu’il s’agisse de tubes néon « lumière du jour », Grolux ou triphosphore, toutes les options sont valides car ils n’émettent presque pas de chaleur. Nous vous conseillons l’utilisation d’un réflecteur pour un maximum de lumière sans trop de chaleur.
  • Lampes LFC. Ces ampoules basse consommation sont idéales pour les premiers jours de croissance : elles dégagent très peu de chaleur, ce qui permet de les installer dans l’armoire de croissance sans affoler le thermomètre.plantules germination cannabis
  • Lampes aux halogénures métalliques. Étant donné que ces ampoules produisent de grandes quantités de lumens, et qu’une partie de cette puissance est émise sous forme de chaleur, leur utilisation est déconseillée jusqu’à ce que les plantes aient au moins une semaine de vie.

Rappelons que durant les premiers jours de vie de la plante, l’humidité doit être maintenue aux alentours de 80-90 % et la température aux alentours de 24 °C. À l’instar de nouveau-nés, les plantules nécessitent un maximum d’attention et de soins.

Encore des questions sur la germination des graines ? N’hésitez pas à nous solliciter, nous nous ferons un plaisir d’y répondre et de vous faire profiter de notre expertise. Si vous hésitez quant à la variété de cannabis à planter, consultez notre guide de sélection.

N’hésitez pas à nous laisser vos questions et commentaires ci-dessous. Notre équipe de professionnels s’empressera d’y répondre.

Merci de votre attention, rendez-vous au prochain article !

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Comment prélever des boutures de cannabis

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Dans ce nouvel article, nous allons vous expliquer comment prélever des boutures de cannabis. Pour maximiser le taux d’enracinement de vos boutures et en perdre le moins possible, il suffit de faire preuve d’un peu de curiosité et de bien nettoyer votre matériel.

Le cannabis se cultive aussi bien à partir de graines que de boutures. Cultiver à partir de boutures n’est intéressant que si l’on dispose d’un pied mère intéressant, affichant des qualités supérieures à la moyenne. Pour bouturer, le plus important est de disposer d’un pied mère en parfaite santé : bien arrosé, bien nourri et traité contre les nuisibles.

Plantes mères de cannabis
Plantes mères de cannabis

Le cannabis se cultive aussi bien à partir de graines que de boutures. Cultiver à partir de boutures n’est intéressant que si l’on dispose d’un pied mère intéressant, affichant des qualités supérieures à la moyenne. Pour bouturer, le plus important est de disposer d’un pied mère en parfaite santé : bien arrosé, bien nourri et traité contre les nuisibles.

Avant de procéder au bouturage, assurez-vous que le pied mère est bien arrosé : de cette manière, les branches que vous prélèverez seront bien hydratées. Lorsqu’elles viennent d’être prélevées, les boutures n’ont pas de racines et ne peuvent pas absorber d’eau directement. C’est pourquoi il est essentiel qu’elles soient parfaitement hydratées avant la coupe. L’idéal est d’arroser le pied mère 24 heures avant le prélèvement des boutures.

Votre pied mère requiert les mêmes soins qu’une plante classique en phase de croissance végétative. Vous pouvez lui administrer n’importe quel type d’engrais de croissance, aussi bien minéral qu’organique. Les engrais comme le TNT Hesi favorisent l’apparition continue d’un grand nombre de pousses.

Boutures de cannabis

Vous pouvez également lui administrer un bon additif pour éviter qu’elle ne développe des carences ou en cas de stress, après une taille massive par exemple. Les professionnels utilisent des produits haut de gamme comme le Spray Mix d’Hy-Pro, dont les nombreux éléments permettent de prévenir l’apparition de carences. Il suffit de verser 5 ml/litre de produit dans de l’eau de qualité, et d’appliquer le mélange sur les feuilles à l’aide un vaporisateur.

Pour favoriser le bon enracinement des boutures, la plante doit être convenablement engraissée : ni trop, ni trop peu. Un surplus d’engrais nuirait à l’enracinement des boutures, il est donc recommandé de vous intéresser de près à la coloration de votre plante. Si elle est d’un vert très foncé, arrosez-la à l’eau claire durant 2 à 3 jours, jusqu’à ce qu’elle retrouve une coloration normale.

Une fois votre pied mère bien arrosé et bien nourri, le moment est venu de le traiter contre les nuisibles. Si votre pied mère renferme des insectes ou des champignons, vous les retrouverez sur vos boutures : soyez très prudent. Le pied mère doit être exempt de tout nuisible avant de bouturer.

Pour lutter contre les insectes ravageurs, nous vous recommandons l’utilisation de produits organiques de type PIREProt. Cet insecticide à base d’extrait de chrysanthème repousse la plupart des insectes. L’autre nuisible le plus répandu chez les pieds mères est l’oïdium. Pour lutter contre ce champignon, vous pouvez utiliser un autre produit organique de type OIDIOProt.

Quel substrat pour vos boutures

Il existe différents types de substrats adaptés aux boutures, chacun avec ses avantages et ses inconvénients. Voici les 3 les plus répandus :

  • Les jiffys.Les jiffys sont très fiables et donnent de bons résultats. Ils sont organiques, à base de tourbe ou de coco. C’est pourquoi il est possible d’y ajouter des microorganismes bénéfiques (par exemple, du Piranha en poudre) lorsque vous les hydratez. Côté inconvénient, ils sont relativement lents à s’hydrater. Une fois la bouture installée, égouttez le surplus d’eau en pressant le jiffy dans votre main.
  • La laine de roche Ce substrat a la particularité d’être inerte, ce qui permet d’avoir un contrôle parfait sur la nutrition des boutures. Les cubes de laine de roche occupent très peu d’espace et permettent de placer de nombreuses boutures dans un même plateau ou propagateur. L’inconvénient de la laine de roche est son pH relativement élevé. Pour l’équilibrer, plongez-la dans de l’eau à 4,5 de pH pendant environ deux heures.
  • La terre Certains cultivateurs préfèrent planter leurs boutures directement dans un petit pot de terre, pour s’éviter d’avoir à les repiquer par la suite. La terre agit comme tampon face à d’éventuelles variations de pH ou d’électro-conductivité : c’est donc un milieu sûr. Planter en terre demande toutefois plus de travail, car il faut remplir les pots.
Boutures de cannabis enracinées
Boutures de cannabis enracinées

Comment prélever vos boutures

Une fois le substrat choisi, l’heure est venue de bouturer. Si vous prélevez des boutures de plusieurs variétés, séparez-les dans des serres ou des plateaux distincts pour éviter de les mélanger. Tâchez de laisser passer au moins trois semaines avant de prélever de nouvelles boutures sur un même pied mère. Après la taille, arrosez avec un engrais de croissance pour favoriser l’apparition de nouvelles pousses.

Pour qu’une pousse ait des chances de se transformer en bouture, elle doit répondre à un certain nombre de critères (forme, taille, etc.). Avant de couper, vérifiez donc 2/3 choses :

  • La partie aérienne de la bouture doit comporter au moins deux nœuds. Ces nœuds se transformeront en nouvelles pousses une fois que la bouture aura pris racinee.
  • Lapartie souterraine doit comporter au moins un nœud, duquel partiront les premières racines. Des racines peuvent naître directement d’une entaille pratiquée dans la tige, mais en laissant un nœud sous terre vous augmentez les chances d’enracinement.

L’idée est de ne couper que les pointes des branches, d’une bonne taille et affichant une quantité de nœuds acceptable. Les tiges les plus endurcies ne conviennent pas, car il leur est plus difficile de prendre racine. La taille s’effectue en dessous d’un nœud, au plus proche de celui-ci. Tailler à un angle de 45º permet d’accroître les chances d’enracinement.

La surface foliaire d’une bouture (là par où elle transpire et perd de l’eau) est généralement trop importante pour lui permettre de rester hydratée, sachant qu’elle n’a pas de racines pour s’alimenter en eau. Pour éviter qu’elle ne se dessèche, retirez-en les feuilles les plus petites, et coupez les plus grandes de moitié.

Une fois les boutures prélevées (que l’on aura pris soin de placer dans un verre d’eau distillée pour les maintenir hydratées), le moment est venu de leur administrer des hormones d’enracinement. Des doutes quant à l’utilisation des hormones d’enracinement ? Consultez notre article Comment utiliser les hormones d’enracinement.

Comment conserver vos boutures

  1. Température et humidité

Pour accélérer l’enracinement, l’humidité de l’air doit être maintenue à un niveau très élevé, et le substrat doit rester un peu sec (mais pas trop). Les serres et les propagateurs permettent de créer ces conditions. En dotant votre installation d’un thermo-hygromètre, vous serez en mesure de réguler les ouvertures de la serre pour ajuster l’humidité relative au niveau souhaité.

Serre pour les boutures de cannabis

Dans les jours suivant le bouturage, l’idéal est de maintenir la température entre 18 et 24°C et l’humidité relative à 80 % minimum. Pour accroître l’humidité à l’intérieur de la serre, pulvérisez-y de l’eau osmosée.
Les premières racines devraient apparaître après une dizaine de jours, et les boutures devraient être prêtes à être repiquées après deux à trois semaines. Au bout de trois semaines, les boutures n’ayant toujours pas pris racine peuvent être écartées. Dès les premiers jours, il est facile de déterminer à l’aspect d’une bouture si elle est hydratée.

Au bout de dix jours, les premières racines sortiront et en deux ou trois semaines la bouture sera prête de transplanter. Les boutures qui n’ont pas tiré racine en trois semaines déjà peuvent écarter. Il est facile de voir depuis les premiers jours si la bouture est hydratée, puisqu’elle montrera un aspect turgescent.

  1. Arrosage

Dès l’apparition des premières racines, renforcez un peu l’aération de la serre et commencez à arroser le substrat qui avait été maintenu relativement sec jusqu’à présent.

Pour doper le développement racinaire, vous pouvez ajouter un stimulant à l’eau d’arrosage – le complexe racinaire Hesi ou Root Juice de Biobizz, par exemple. Ces deux produits contiennent des vitamines et des hormones favorisant la formation de nouvelles racines.
Après le repiquage, continuez d’arroser les boutures avec de l’eau additionnée de stimulant racinaire afin que leur masse racinaire emplisse le petit pot.
Les cultivateurs débutants ont tendance à trop arroser les plateaux contenant les jiffys/les cubes de laine de roche, ce qui favorise l’apparition de champignons pathogènes et le pourrissement du col de la racine. C’est l’inverse qu’il faut faire : pour des boutures réussies, la partie aérienne de la plante doit rester humide, et le substrat un peu sec.

  1. Lumière

Les boutures peuvent être placées sous le même éclairage que le pied mère. La photopériode adéquate pour l’enracinement est de 18 heures de lumière par jour. L’éclairage doit être indirect les premiers jours jusqu’à l’apparition des premières racines. Une fois enracinées, les boutures peuvent être éclairées avec une lumière froide plus puissante, comme celle du kit propagateur 4 x 55 W sous lequel tiennent deux grandes serres.

Culture de boutures de culture de cannabis

C’est tout pour aujourd’hui, rendez-vous au prochain article pour plus de conseils ! Comme d’habitude, nous vous invitons à nous faire part de vos questions et commentaires. Un membre de l’équipe Cactus Martorell y répondra aussi rapidement que possible.

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Comment tailler vos plants de cannabis

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Dans cet article, nous allons vous expliquer comment tailler vos plants de cannabis, en intérieur comme en extérieur. Les plantes destinées à la floraison ne se taillent pas de la même manière que les plants mères destinés à produire des boutures, et la taille dépend également de l’endroit où l’on cultive.

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Plants de cannabis en floraison après une taille

1.Plants mères

Lorsque l’on taille un plant mère, l’objectif est d’obtenir un maximum de clones et que la plante continue d’en produire durant plusieurs mois. L’idée est d’éliminer les ramifications les plus hautes sans toucher aux branches basses, afin qu’elles continuent de se développer et commencent à donner des clones.

Il s’agit donc de couper tout ce qui excède la hauteur souhaitée (cela dépend essentiellement de la hauteur de la lampe). Si la plante est très ramifiée, il convient de tailler les branches intérieures afin d’éviter la formation de poches d’humidité. L’air doit circuler au travers de la plante, sans quoi l’apparition d’oïdium se verrait favorisée.

Pour éviter de saturer le plant mère en multipliant les tailles, le mieux est de laisser passer deux à trois semaines entre les prélèvements de bouture. ll est bon d’administrer un supplément vitaminique à la plante après chaque taille, que ce soit par arrosage ou par voie foliaire. Les cultivateurs expérimentés apprécient les produits de type B-52 d’Advanced Nutrients ou Vitamax Plus de Grotek. Ces produits aident la plante à surmonter le stress lié aux blessures causées par le prélèvement de boutures. Des doutes concernant le prélèvement de boutures ? Consultez notre article Comment faire des boutures de cannabis.

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Vitamax Plus de Grotek

2.Plantes d’intérieur. Taille de formation.

La taille de formation se pratique en phase de croissance. Si l’on souhaite que la plante ait plusieurs têtes, il convient d’en couper l’apex (taille apicale) juste avant le dernier nœud. La coupe de ce bourgeon terminal provoque l’apparition de deux bourgeons principaux : ceux qui se trouvaient juste en dessous. En coupant à leur tour les pointes de ces deux bourgeons, nous provoquerions l’apparition de quatre bourgeons principaux, et ainsi de suite.

Une variante de la taille apicale de formation est la taille FIM. Très proche de la taille normale, elle s’effectue de la même manière en conservant simplement une partie du bourgeon terminal. On ne taille qu’une partie du bourgeon principal le plus récent, très difficile à voir. L’utilisation d’une loupe est recommandée.

L’objectif de cette taille est d’obtenir un groupement de quatre nouvelles tiges principales : en réalité, deux d’entre elles se trouvent en dessous du point de coupe (comme lors d’une taille classique), et les deux autres sont situées à l’endroit exact où les feuilles de la partie supérieure ont été coupées.

Toutes les variétés de cannabis ne réagissent pas de la même manière à la taille apicale. Les variétés à prédominance indica et les kush réagissent assez mal à la taille apicale : elles ont tendance à former une unique tête centrale, et peinent à développer des branches latérales. Chez les variétés kush, une pratique courante consiste à plier les tiges de l’apex (sans les casser) lors de la 2e ou 3e semaine de croissance, afin de favoriser la croissance des branches secondaires. Cette technique est appelée supercropping.

Les variétés hybrides – c’est-à-dire l’essentiel des graines en vente sur le marché – réagissent bien à la taille de formation. En fonction de la taille du pot et du nombre de plantes par mètre carré, on peut calculer le nombre de pointes souhaitables par plante. En règle générale, il est bon d’avoir une centaine de pointes ou têtes principales par lampe. Si l’on compte 25 plantes par lampe, l’idéal est de former des plantes ayant quatre pointes chacune.

Les variétés sativa ont tendance à beaucoup ramifier, de sorte qu’il est souvent inutile de pratiquer une taille apicale pour obtenir plusieurs têtes par plante. Il suffit de les tailler un peu les premiers jours suivant le passage à la photopériode 12 heures.

3.Plantes d’intérieur. Taille de floraison.

Comme son nom l’indique, la taille de floraison a pour objet de favoriser la floraison de la plante. Elle se pratique la deuxième semaine de floraison au plus tard – la troisième chez les variétés sativa.

Bien souvent, la culture en pots n’apporte pas aux plantes de cannabis tous les nutriments et l’eau dont elles ont besoin. Il est donc nécessaire de contrôler leur taille, pour éviter qu’elles ne donnent de trop petites têtes. En général, moins on a de têtes, plus elles sont grosses. Si on laissait toutes leurs branches aux plantes, les fleurs peineraient à se développer correctement et à mûrir à l’unisson, et il faudrait récolter de manière progressive ce qui allongerait le cycle de culture.

La culture sous lampes ne procure qu’une quantité de lumens limitée, la lumière artificielle n’ayant pas la même capacité de pénétration que celle du soleil. L’objectif est de tailler la plante de cannabis de manière à ce que les têtes soient comprises dans un intervalle d’environ 50 cm de hauteur (distance jusqu’à laquelle parvient une quantité suffisante de lumens). On obtient ainsi une certaine uniformité des têtes, qu’il sera plus facile de manucurer et de sécher par la suite.

Il convient de tailler toutes les branches inférieures recevant peu de lumière, et celles se trouvant à plus d’un demi-mètre du sommet de la plante. En présence de trop nombreuses branches intérieures créant de l’ombre, coupez-en certaines afin que toutes les têtes reçoivent de la lumière. L’idée est de couper les branches les plus fines sachant que plus la tige est grosse, plus la tête l’est généralement aussi.

4.Plantes d’extérieur.

Pour la taille des plantes d’extérieur, les mêmes techniques s’appliquent à quelques détails près. Les plantes d’extérieur reçoivent davantage de lumière que les plantes d’intérieur, ce qui se traduit de deux façons :

  • Les têtes peuvent être plus longues et lourdes qu’en intérieur: les têtes des pointes peuvent mesurer jusqu’à un mètre.
  • Les plantes ramifient davantage, et la quantité de masse végétale à tailler peut être importante.

Il faut tâcher de repérer les branches recevant le moins de lumière : il est essentiel de couper les branches intérieures et les ramifications de petite taille restant à l’ombre. S’il est possible de voir un peu au travers de la plante, c’est que la taille est réussie.

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Alg-a-Mic de Biobizz

Après avoir taillé une plante de cannabis en extérieur, il est bon de lui administrer un stimulant quelconque afin de l’aider à se remettre du stress enduré. Nous recommandons notamment l’Alg-A-Mic de Biobizz, un stimulant écologique à base d’algues marines pressées à froid. Il est également conseillé d’administrer du Supervit à la plante lors de l’arrosage suivant la taille, afin d’améliorer sa capacité à absorber la lumière et d’accélérer son métabolisme.

C’est tout pour aujourd’hui. Comme d’habitude, nous vous invitons à nous laisser vos commentaires et suggestions sur le forum.

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Comment arroser vos plants de cannabis

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Arroser ses plants de cannabis est l’une des opérations les plus fréquentes, que l’on cultive en intérieur ou en extérieur. Il est donc utile de revoir ces quelques concepts de base permettant de réussir son arrosage et d’obtenir de meilleurs résultats.

Comment arroser plants cannabis
Arrosage de plants de cannabis

Afin d’optimiser la croissance de nos plantes de cannabis, l’objectif est que le substrat soit à sa capacité au champ aussi souvent que possible. En clair, que la terre ait retenu autant d’eau que possible, sans être détrempée pour autant ni que les racines en viennent à manquer d’air.

Dans la nature, c’est ce que l’on observe après une pluie normale, une fois que la terre a drainé le surplus d’eau. Comment savoir si mon substrat est à sa capacité au champ ? Il suffit pour cela d’observer les plantes : leur aspect est révélateur de la quantité d’eau qu’elles contiennent.

Symptômes d’un arrosage excessif

Plante souffrant d’un excès d’arrosage : ses feuilles ont la pointe sèche/un aspect rugueux et sont recourbées en forme de griffe.

Excès en arrosage du cannabis
Plantes en excès d’arrosage

L’excès d’eau déplace l’air dans les racines, et provoque une série de réponses physiologiques. Les feuilles se recourbent vers le bas. La plante a mauvaise mine, mais les feuilles restent dures car elles sont gorgées d’eau.

Symptômes d’un manque d’arrosage

Cette erreur, moins fréquente chez les cultivateurs débutants, est très facile à détecter. La plante semble fanée, avec les feuilles très molles car elles sont presque sèches. Les feuilles en manque d’eau ne se recourbent pas autant qu’en cas de surplus d’eau.

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Plants de cannabis en manque d’arrosage

Plante en manque d’eau : ses feuilles sont légèrement fanées

Quand dois-je arroser mes plants de cannabis ?

À quelle fréquence dois-je arroser mes plantes ? est la question que nos clients nous posent le plus souvent. Pour commencer, cela dépend de plusieurs facteurs.

Il existe une série de variables selon lesquels il convient d’arroser plus ou moins souvent.

  • Les grandes plantes ont besoin de plus d’eau que les petites.
  • Dans un environnement à faible humidité relative, les plantes ont besoin de davantage d’eau.
  • Plus il fait chaud, plus il faut arroser.
  • Une plante en floraison a besoin de plus d’eau qu’une plante en croissance.
  • Une plante cultivée dans un grand pot met plus de temps à sécher qu’une plante en petit pot.
  • L’arrosage par inondation est moins fréquent que l’arrosage normal (par gravité)

Pompe pour arrosage automatique ou avec tuyau

En cas d’arrosage manuel, l’opération est généralement à renouveler tous les deux à trois jours en intérieur. Il en va autrement pour les systèmes d’arrosage automatique (avec pompe et goutte-à-goutte) : les plantes sont arrosées plusieurs fois par jour, mais avec très peu d’eau.

Pour déterminer si la plante a besoin d’être arrosée, le mieux est de soupeser le pot et d’observer la couche supérieure de terre. Il faut vous habituer à reconnaître le poids du substrat à sa capacité au champ. Voici comment faire :

  • Arrosez peu à peu jusqu’à ce que de l’eau commence à s’écouler par le fond.
  • Laissez égoutter le surplus d’eau pendant une trentaine de minutes, sans soucoupe/plateau en dessous du pot.
  • Soupesez le pot pour vous donner une idée. Dorénavant, l’objectif est que la plante dispose toujours plus ou moins de cette quantité d’eau.

Observez à présent le temps que votre plante met à perdre de l’eau et à sécher un peu, sans toutefois lui laisser perdre trop de poids.

Plante d’intérieur en pot de 7 litres, à arroser avec un litre maximum.

De combien de litres d’eau mes plantes ont-elles besoin ?

À titre indicatif, il faut compter entre 10 et 15 litres d’eau par mètre carré en intérieur. Cela varie en fonction des variables mentionnées plus haut : taille/phase de développement des plantes, humidité relative, température, etc.

Nous vous conseillons d’arroser avec un volume d’eau équivalant à 10-20 % du volume de substrat :

– En pots de 5 litres en intérieur, compter entre un demi-litre et un litre d’eau par plante maximum.

– En pots de 50 litres en extérieur, compter entre 5 et 10 litres d’eau par plante de cannabis.

L’idéal est toutefois de procéder comme expliqué plus haut, c’est-à-dire de bien arroser les plantes et de mémoriser le poids des pots. Il convient ensuite d’arroser de sorte à toujours maintenir ce poids.

Quel est le meilleur pH pour ma plante ?

Le potentiel hydrogène (ou pH) fait référence à l’acidité ou à l’alcalinité d’un mélange d’eau et de sels minéraux. Le pH de l’eau du robinet est généralement trop élevé pour les plantes, qui ont besoin d’une valeur comprise entre 5,8 et 6,3. Les nutriments sont alors disponibles sous forme soluble, et donc plus facilement assimilables.

Le pH de l’eau est facilement mesurable à l’aide d’un appareil électronique de type MW101 ou PH 600, qu’il convient d’étalonner manuellement avec deux dissolutions de pH standard. Étalonner son pH-mètre une fois tous les 15 jours permet de garantir la pertinence des résultats de mesure.

Étant donné que la plupart des eaux sont dures et ont un pH élevé, l’ajout d’une solution acide est nécessaire pour l’abaisser à la valeur souhaitée (6 environ). Nous recommandons le pH – de Bionova en raison de sa teneur élevée en acide phosphorique.

Pour les eaux dont le pH requiert un ajustement à la hausse (généralement après l’ajout d’engrais minéraux), nous recommandons le pH + de Bionova qui contient 24 % d’hydroxyde de potassium.

Les cultures de grande envergure ont recours à des régulateurs de pH automatiques, qui ajoutent du pH – lorsque nécessaire en fonction des valeurs définies. Il existe des appareils très fiables – comme le contrôleur de pH ECO – auxquels il est possible de déléguer entièrement la régulation du pH durant plusieurs semaines.

Ces appareils sont dotés d’une sonde placée dans le réservoir d’arrosage principal. Grâce à une pompe reliée à un récipient rempli de pH -, ils administrent les quantités d’acide nécessaires pour abaisser le pH du réservoir principal à la valeur souhaitée.

Qu’est-ce que l’électroconductivité ?

Testeur pH/EC continu, pour un contrôle parfait des constantes de votre eau

Il s’agit d’une estimation de la quantité de sels contenue dans l’eau. L’électroconductivité (EC) se mesure en millisiemens par centimètre (mS/cm). C’est une mesure liée à la quantité de particules dissoutes dans l’eau, que certains appareils expriment en parties par million (ppm).

L’eau d’arrosage idéale doit afficher une EC de départ aussi faible que possible. On y ajoute ensuite de l’engrais jusqu’à atteindre une valeur de 2 ou 3 mS/cm, en fonction de la variété de la plante et de sa phase de développement.

En général, les cultivateurs professionnels n’utilisent pas l’eau du robinet directement. Ils optent pour l’installation d’un système d’osmose inverse leur fournissant tout ou partie de leur eau d’arrosage. Ces systèmes nettoient l’eau de ses excès de sels en la laissant pratiquement pure. Il ne reste plus qu’à y ajouter les engrais souhaités.

Résumé

Pour un arrosage réussi, il est essentiel d’apporter la bonne quantité d’eau – dont le pH doit être ajusté et l’EC adaptée à la phase de développement de la plante. Nous consacrerons de prochains articles au pH et à l’électroconductivité, mais pour l’heure vous voici parés pour bien arroser vos plantes en leur apportant la quantité d’eau adéquate. Vous pouvez également consulter notre article consacré aux engrais Que signifie le sigle NPK sur nos engrais ?

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Comment utiliser les hormones d’enracinement

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Dans cet article, nous allons vous expliquer comment utiliser les hormones d’enracinement, un produit indispensable pour ceux d’entre vous qui ont décidé de conserver un pied mère ou de produire des clones.

L’avantage de cultiver à partir de boutures, c’est de connaître à l’avance la manière dont vos plantes vont se comporter, puisqu’il s’agit de copies identiques de votre pied mère. Pour cloner un pied mère, il faut que les boutures obtenues développent une belle motte de racines avant d’être placées en salle de croissance, sans quoi le résultat ne sera pas satisfaisant.

Pour que les boutures développent de belles racines à partir de tissus tendres ou de nœuds, une série de conditions climatiques doivent être réunies. L’utilisation d’hormones d’enracinement permet d’accélérer le processus de formation de nouvelles racines.

1.Les différents types d’hormones d’enracinement

  • Gel:parmi les produits disponibles au format gel, le plus célèbre est le fameux Clonex. Il s’agit d’une sorte de gel gluant à appliquer directement sur la branche aussitôt après avoir hydraté les boutures et avant de les placer dans le substrat définitif. Actuellement, pour des raisons de registres légal européen, Clonex n’est pas commercialisable dans certains pays de l’U.E. Cependant d’autres produits alternatifs sont en vente libre comme Bac Bioclone ou Trabe Natural Clone.
  • Poudre: les hormones d’enracinement au format poudre sont peu utilisées car peu pratiques. Appliquées en excès, elles peuvent même empêcher la formation de racine. Si vous optez pour ce format, appliquez 1 cm de produit à la base de la branche et secouez-la pour en retirer le surplus.
  • Liquide: les hormones d’enracinement au format liquide s’utilisent en plongeant la base de la bouture dans le récipient, puis en la rinçant à l’eau avant de la planter dans un jiffy, un cube de laine de roche ou un pot. Cette option implique deux opérations par bouture, si bien qu’elle est souvent écartée par les cultivateurs qui en prélèvent beaucoup.

Chez Cactus Martorell, nous recommandons les hormones d’enracinement en gel pour leur facilité d’utilisation et leur efficacité, en particulier le gel Clonex. Étudions en détail la composition de ce type de produit :

  • Hormones d’enracinement (essentiellement AIB) : provoquent l’expansion et la division cellulaire, favorisant ainsi la formation de nouvelles racines.
  • Vitamines : accélèrent les processus cellulaires, et donc la création de racines.
  • Organismes bénéfiques : agissent comme une barrière naturelle contre d’éventuelles attaques de nuisibles.

Mode d’emploi pas à pas

Hormones enracinement Clonex
Hormones d’enracinement Clonex

Agitez votre flacon de Clonex de sorte à bien en mélanger tous les composants.

Versez le produit. L’idéal est de verser une petite quantité de gel dans un récipient bas (par exemple, un verre en plastique que vous aurez découpé à 2/3 cm de hauteur).

Rebouchez le flacon. Après avoir versé la quantité voulue, pensez à bien reboucher le flacon pour éviter que le produit restant ne s’oxyde.

Trempez les boutures. Laissez tremper les boutures quelques secondes, puis retirez l’excès de gel en les passant sur le rebord du récipient. La base de la branche doit tremper suffisamment pour que le gel pénètre jusqu’aux vaisseaux conducteurs.

Vous pouvez à présent planter vos boutures dans leur substrat définitif : jiffy de tourbe, jiffy de coco, laine de roche ou terre. S’il en reste, le gel ayant servi à tremper vos boutures ne peut être réutilisé car il pourrait contenir des agents pathogènes. Si vous avez bien suivi nos conseils, vous devriez voir apparaître les premières racines sous une quinzaine de jours, première étape avant le passage de vos boutures en phase de croissance. Si vous souhaitez en savoir plus sur les soins à apporter à votre pied mère pour qu’il donne de nombreuses boutures, consultez notre article Comment tailler vos plants de cannabis.

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Qu’est-ce que le pH et comment le mesurer ?

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Il est bien connu que pour obtenir une récolte de qualité décente, il convient de mesurer le pH de l’eau d’arrosage de façon à ce que nos plantes expriment leur plein potentiel. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Dans cet article, nous allons vous expliquer ce qu’est le pH, comment le mesurer, et la manière dont il influe sur le développement de nos chères plantes de cannabis.

Comment mesurer le pH de l’eau ?

ph ajuster

Il y a deux façons de mesurer le pH de l’eau d’arrosage. La première, plus simple mais imprécise, consiste à utiliser un test pH sous forme de gouttes. Ce type de kit de mesure se compose d’un petit récipient, d’un liquide témoin et d’une échelle colorimétrique. Il suffit de verser environ 5 ml de l’eau à analyser dans le récipient, et d’y ajouter deux gouttes de liquide témoin. Fermer et secouer le récipient pour bien mélanger : la couleur de l’eau change en fonction du degré d’acidité. Vous n’avez plus qu’à comparer la couleur de l’eau avec l’échelle colorimétrique fournie pour déterminer son degré de pH approximatif.

Bien qu’approximative, cette méthode est très utile pour maintenir l’acidité de notre eau d’arrosage à des niveaux acceptables. Pour des plantes comme le cannabis, la valeur de pH optimale se situe aux alentours de 6 (légèrement moins pour les cultures hydroponiques), ce qui correspond à la couleur jaune. Notez que l’analyse doit toujours porter sur le mélange eau + engrais. Les tests sous forme de gouttes sont incompatibles avec les produits organiques : ils troublent l’eau, ce qui empêche de bien distinguer la couleur obtenue. Il est alors préférable d’utiliser un pH-mètre électronique.

Ces pH-mètres sont beaucoup plus précis – à condition de bien les calibrer, évidemment. Leur fonctionnement repose sur la petite cellule électrochimique située à l’extrémité de l’appareil. Cette cellule exprime un potentiel donné selon l’acidité de l’eau, interprété par l’appareil comme la valeur de pH ou potentiel hydrogène.

Pour que la lecture du pH-mètre soit correcte, il convient de bien calibrer l’appareil. La plupart des pH-mètres s’étalonnent à l’aide de solutions étalons ou buffers. Ces liquides ont une valeur de pH prédéfinie, à partir de laquelle l’appareil peut se créer une échelle interne servant de référence pour comparer la valeur de pH de l’eau d’arrosage analysée. Les solutions étalons les plus utilisées sont les suivantes : buffer pH 4 et buffer pH 7.

mesurer ph

Quant aux pH-mètres, il en existe toute une variété de modèles de différentes marques, en vente sur notre site : Hanna, Milwaukee ou Bluelab notamment. Ces marques commercialisent deux types d’appareils : des contrôleurs testant le pH en continu, et des pH-mètres de poche. Les contrôleurs de pH sont habituels dans les installations avec réservoir d’eau. Certains modèles, notamment le Bluelab Guardian, mesurent aussi l’EC et la température de l’eau de façon très précise, moyennant quelques étalonnages par an seulement.

Nous reviendrons en détail sur ce qu’est l’EC (ou électroconductivité) dans un prochain article. Pour l’heure, revenons au sujet qui nous intéresse aujourd’hui : le pH. Nous avons vu les différentes options qui s’offrent à nous pour le mesurer. Intéressons-nous maintenant à l’origine de cette échelle de mesure et à sa raison d’être d’un point de vue chimique.

pH : acidité ou alcalinité

Une solution est considérée comme acide ou alcaline en fonction de son pH. Lorsque son pH est de 7 précisément, elle est considérée comme neutre. C’est le cas de l’eau distillée (lorsqu’elle entre en contact avec le dioxyde de carbone de l’atmosphère, sa valeur est légèrement inférieure, mais l’exemple reste valable).

Les solutions dont le pH est inférieur à 7 sont dites acides. Voici quelques exemples de liquides acides : le vinaigre, les sodas, la bière, le lait de vache, etc.

Les solutions dont le pH est supérieur à 7 sont dites alcalines à l’instar de l’ammoniaque ou de la soude caustique, qui est hautement alcaline. Ces substances alcalines sont également appelées bases : « dissolution alcaline » et « base » se rapportent à la même chose.

Principes chimiques : qu’est-ce que le pH

La plupart d’entre vous ont sans doute un peu étudié la chimie au lycée, mais ne se souviennent plus de ce qu’est le pH. Il s’agit de l’abréviation pour « potentiel hydrogène », le premier élément du tableau périodique dont le noyau comprend un unique proton, autour duquel orbite un électron.

molécule hydrogene

L’hydrogène (symbole chimique H) est constitutif de l’eau (H2O), la molécule la plus présente chez les plantes et les animaux. L’eau est constituée de 2 atomes d’hydrogène et 1 atome d’oxygène. Ce dernier exerce une très forte attraction sur les électrons.

En conséquence, la molécule d’eau agit comme un dipôle, chargé positivement d’un côté et négativement de l’autre. Du fait de ce phénomène, l’eau s’organise par liaisons appelées ponts hydrogènes, qui lui confèrent certaines propriétés physiques.

Lorsque l’eau n’est mélangée à aucune autre substance, ces charges sont égales, donnant lieu à un équilibre chimique. Elles peuvent être représentées de la manière suivante : H+ et OH, pour le pôle positif et négatif respectivement.

En conditions normales, la concentration de ces deux charges dans l’eau est de 0,0000001 mole par litre. La mole est une unité de mesure servant à exprimer la quantité d’atomes de n’importe quelle substance. Pour éviter d’avoir à écrire toute une série de zéros, on a recours à la mole, qui équivaut à ce nombre d’atomes :

1 mole = 6,02 x 1023 atomes = 602000000000000000000000 atomes.

Pour simplifier leurs calculs, les chimistes travaillent à partir de cette unité de mesure plutôt qu’à partir du nombre d’atomes, évidemment. Mais revenons-en à nos moutons…

Pour travailler avec des quantités d’ions aussi réduites sans avoir à écrire autant de zéros, le chimiste danois Sorensen a inventé l’échelle de pH, dont la formule est :

pH = – log [H+ ].

Cette fonction logarithmique se calcule à l’aide de la touche LOG des calculatrices. Faites un essai avec le chiffre que nous vous avons donné plus tôt, vous verrez que la calculatrice affichera 7 :

– log [0,0000001] = 7.

ph eau

Lorsque l’eau est mélangée à d’autres substances, cet équilibre de charges positives et négatives se rompt, donnant lieu à des solutions acides et alcalines. L’équilibre chimique penche d’un côté ou de l’autre : si les charges positives prédominent, la solution est acide.

Le pH nous indique le nombre de molécules d’eau chargées positivement – et le nombre de molécules chargées négativement par la même occasion, la somme des deux étant constante. Ainsi, lorsque l’eau est chargée négativement, c’est que la solution est devenue alcaline en perdant des charges négatives.

C’est tout pour aujourd’hui, en espérant que nos explications vous ont permis de bien comprendre ce qu’est le pH ainsi que l’origine chimique de son échelle de mesure. Merci de votre patience !

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