Comment sécher votre résine pour en faire de l’ice-o-lator

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Dans un précédent article, nous vous avions expliqué comment extraire votre propre ice-o-lator. Voyons à présent comment sécher et préparer la résine pour en faire du haschich de première qualité. Cette étape est aussi importante que l’extraction de résine à proprement parler : mal séché, le haschich peut retenir l’humidité et développer une sorte de moississure blanche.

sécher iceolator

Le processus de séchage varie en fonction du microclimat de chaque région. Les cultivateurs de l’Empordà, par exemple, où la tramontane est très fréquente, n’ont généralement aucune difficulté à faire sécher leur ice-o-lator.

Dans le sud de la Catalogne, en revanche, c’est une opération délicate en raison de la forte humidité ambiante. En moyenne, il faut compter entre 10 et 15 jours de séchage avant de pouvoir travailler la résine.

Le séchage et l’extraction de la résine

iceolator pret à secher

Lors de la préparation de l’ice-o-lator, nous avions pris soin de disposer chaque qualité de résine dans des assiettes différentes, rangées au frigidaire en attendant de passer au séchage. Pour sortir cette résine, nous avions placé plusieurs feuilles de sopalin au bas du sac afin d’absorber l’eau par capillarité. Une fois l’eau en grande partie absorbée, nous avions récupéré la résine à l’aide d’une cuillère, en prenant soin de ne pas l’écraser contre le sac.

Une fois toutes les extractions terminées, et après avoir nettoyé la machine et les sacs, le moment est venu de sortir les assiettes du frigidaire. Passez chaque qualité de résine au tamis de cuisine, sans la presser contre le maillage, et redéposez les différentes qualités tamisées dans leurs assiettes respectives.

Comment absorber l’humidité de l’ice-o-lator

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Passons à la préparation du « dispositif de séchage » : pour notre part, nous avons l’habitude de placer du papier de cuisson au fond d’une boîte en carton et d’y déposer l’extraction. Nous recouvrons la résine d’une autre feuille de papier cuisson, avec une couche de carton au-dessus de façon à exercer une légère pression pour que le papier de cuisson et le carton absorbent l’humidité.

Après environ deux semaines de séchage, le moment est venu de terminer le travail et de bien préparer le haschich de 70 et 38 microns. Les trichomes récupérés lors du processus d’extraction contiennent de grandes quantités de cannabinoïdes et de terpènes : nous allons à présent les casser pour obtenir le plus de goût et de parfum possible.

Il est possible de fumer la résine sans la travailler : l’effet peut être puissant, mais les propriétés organoleptiques du produit seront très en-deça de son potentiel. En d’autres termes : son goût et son odeur laisseront à désirer.

Comment tranformer la résine en haschich

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Pour finir d’éliminer toute l’humidité, enveloppez l’ice-o-lator dans du papier de cuisson et passez-le au rouleau à pâtisserie. Si le séchage n’a pas été complet, le papier de cuisson s’imbibera de l’eau encore contenue dans le hasch : remplacez-le autant de fois que nécessaire. Sous la pression du rouleau, la résine de l’ice-o-lator s’obscurcit progressivement… elle se tranforme en haschich.

Une fois le haschich entièrement sec, lavez-vous les mains à l’alcool (pour éviter que l’ice-o-lator ne s’y colle) et passez au pétrissage manuel. Le produit continue de foncer, jusqu’à atteindre une texture plus ou moins plastique en fonction de la température ambiante. L’objectif est de former une boulette de haschich, à conserver dans une boîte de type Tight Vac jusqu’au moment de la dégustation.

La transformation du haschich

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Certains cultivateurs préfèrent sauter l’étape du pétrissage manuel et déposer la résine bien sèche dans une pochette fermée par un zip, qu’ils portent sur eux plusieurs heures : la chaleur corporelle suffit à obscurcir et compacter le haschich.

Une option extrême, mais non moins pratique, consiste à placer la pochette dans sa chaussure : en marchant, les pieds chauffent et excercent une pression sur le produit. Ça peut sembler farfelu, mais ça marche !

Si l’extraction a été bien faite, vous devriez obtenir environ 10 % du poids de la matière végétale de départ en haschich – tout dépend toutefois de la qualité des résidus de manucure utilisés (plus il y a de têtes, mieux c’est !). Le matériau récupéré dans le sac de 160 microns peut également être séché et traité pour obtenir d’autres produits comme de l’huile de haschich.

Si malgré tous nos conseils vous avez raté le séchage de votre résine et que de la moisissure blanche s’y développe au bout de quelques jours, il existe une solution pour l’éliminer. Défaisez le haschich et étalez-le sur une assiette. Placez l’assiette sous une lampe horticole : le hasch commence à bouillir et à dégager une odeur de moisi et d’humidité… quand l’odeur disparaît, vous pouvez éteindre la lampe et reformer une boulette avec le produit.

C’est tout pour aujourd’hui. Comme d’habitude, nous vous invitons à nous faire part de vos questions et commentaires. Le bonjour de toute l’équipe  Cactus Martorell !

À bientôt !

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