Comment prévenir et combattre le botrytis chez le cannabis

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Le botrytis est une maladie causée par un champignon, plus connue sous le nom de « pourriture grise », qui s’attaque à de nombreuses espèces horticoles et fruitières dont le cannabis.

Têtes de cannabis atteinte pour le Botrytis
Botrytis chez le cannabis

Dans cet article, nous allons nous pencher sur cette maladie et apprendre à la combattre pour éviter qu’elle n’affecte nos plantes.

Le botrytis fait partie des problèmes fréquents lorsque l’on cultive en extérieur, surtout chez les plantes ayant souffert d’une infection de chenilles. Pour plus de détail sur ce sujet, consultez notre article Comment lutter contre les chenilles.

botrytis affectant le cannabisLe champignon à l’origine de cette maladie répond au nom scientifique de Botrytis cinerea. C’est un saprophyte/parasite capable d’occasionner d’importants dégâts. Ses tissus de prédilection sont les fleurs non fécondées, surtout si elles présentent des blessures où l’infection peut prendre ses quartiers.

Morphologie

Ce champignon pathogène produit un mycélium grisâtre ou brun sur les parties affectées de la plante. Comme la plupart des champignons, son développement est favorisé par une humidité relative élevée. Pour développer son mycélium – ou corps – le champignon a besoin d’un climat humide et pas trop frais (entre 18 et 23°C), favorable à la formation de spores et à leur germination.

Il est rare que les spores ayant germé pénètrent les tissus en croissance : ils font généralement leur entrée par des blessures présentes sur les têtes en phase de maturation, qu’elles aient été causées par une chenille ou un coup de ciseau lors de la taille.

Symptômes et dégâts

Le botrytis se manifeste par la présence de taches brunes sur les têtes de cannabis. Les têtes ont un aspect foncé, et dégagent une odeur légèrement acide. De plus, une fois récoltée, l’herbe s’effrite facilement et est presque sèche.

Le botrytis affecte plus volontiers les variétés de cannabis aux fleurs plus denses, étant donné que l’air circule peu à l’intérieur. Les variétés les plus tardives, dont la floraison coïncide avec les pluies automnales, sont également plus vulnérables au botrytis.

L’herbe infectée ne doit pas être fumée : elle provoquerait des problèmes pulmonaires. De plus, d’après notre expérience, l’herbe contaminée par la moisissure a un drôle d’effet qui n’a rien d’agréable, et cause plus d’anxiété qu’autre chose – sans parler des crises de toux qu’elle provoque chez beaucoup.

Nous vous conseillons de renoncer à votre cannabis botrytisé, ou à la rigueur de l’utiliser pour une extraction à l’alcool isopropylique (ou analogue) afin d’en tirer de l’huile. L’alcool tue le mycélium et les spores du champignon, réduisant ainsi les risques d’infection pulmonaire.

Mesures de lutte

Les méthodes diffèrent selon que l’on cultive en intérieur ou en extérieur. En intérieur, il faut veiller à ce que l’humidité relative n’excède pas 50 % en phase de floraison. En extérieur, l’humidité relative est impossible à contrôler : il faut donc se montrer très attentif à l’apparition éventuelle de tâches sur les têtes.

Lutte culturale :

. Veiller à la bonne circulation de l’air dans la salle de culture. Ne pas forcer sur la densité de plantation.

. Pratiquer des tailles apicales chez les variétés ayant tendance à produire de très grosses têtes. Il est préférable d’avoir deux têtes plus petites qu’une grosse tête centrale.

. Tailler les parties les plus basses des plantes : ce sont les plus exposées à l’humidité, et les plus susceptibles de s’infecter.

. Maintenir une fertilisation équilibrée. En excès, l’azote favorise les infections – aussi bien de botrytis que d’oïdium.

Traitements phytosanitaires :

Comme toujours, Cactus Martorell vous préconise de réaliser des traitements préventifs à l’aide de produits d’origine organique. Ces produits ne laissent aucun résidu néfaste chez la plante, et n’altèrent pas le goût du cannabis.

botrytis cannabisLes produits de type BioFungi (à base d’huile essentielle de thym rouge et de savon potassique, aux propriétés antifongiques et antibactériennes) permettent de réaliser des traitements préventifs contre le botrytis. Il agit par contact en pénétrant la paroi cellulaire du champignon, et stoppe son développement.

Certains de nos clients utilisent Botryprot, un mélange de nutriments et d’extraits de microorganismes qui stoppent le développement du champignon. Il agit par contact tout en stimulant les défenses naturelles de la plante. Entièrement biodégradable, il n’affecte ni les fleurs ni la résine.

Ces traitements s’administrent dès l’apparition des premières têtes, et peuvent se poursuivre jusqu’à la quatrième semaine de floraison bien entamée. En cas d’infection grave, il existe aussi des fongicides chimiques. Nous les déconseillons néanmoins, car votre récolte a de fortes chances d’en conserver des traces.

C’est tout pour aujourd’hui, merci de votre attention et rendez-vous au prochain article ! Comme toujours, nous vous invitons à nous soumettre vos questions et commentaires.

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